Vignes et ombrières photovoltaïques

Rédigé par Walter Polo Aucun commentaire
Classé dans : Miettes de vert, De ci, de là Mots clés : énergie solaire
Changement climatique oblige, la canicule a sévi et les viticulteurs sont désarmés devant leurs vignes calcinées. Dans un encart d'un article du 2 juillet 2019 consacré aux effets de la canicule sur les vignes, le quotidien Midi Libre évoque la piste d'un projet expérimental qui allie vigne et ombrières photovoltaïques. Pas con, mais où en est-on ? Au débotté, quelques liens pour celles ou ceux qui veulent en savoir plus.


Le Domaine de Nidolères dans les Pyrénées Orientales est l'exploitation viticole où est conduit le projet viniphotovoltaïque. Ce projet, qualifié de première mondiale, consiste à équiper une vigne d'ombrières photovoltaïques, l'objectif étant de vérifier sur le terrain que l'apport d'ombre par les panneaux solaires perchés à quelque 4 m de hauteur réduit l'impact du changement climatique tout en permettant la production d'électricité solaire.

Une description plus fine du projet (fichier pdf) est disponible sur le site web du Domaine.

La conception du système d'ombrière a été portée par la société Sun'R et le dispositif a été inauguré en novembre 2018. Le site VinSeo (le cluster des fournisseurs de la filière vitivinicole occitane) s'est entretenu avec le patron de Sun'R pour l'occasion.

Techniquement, le projet me semble plus qu'intéressant. S'il est concluant, la seule réserve que j'ai pour l'instant est le pilotage à distance du comportement des ombrières (au départ de Lyon). Sans disposer d'éléments détaillés à ce stade, je maintiens qu'on ne peut prêcher pour une adaptation au changement climatique sans mettre en œuvre en même temps des comportements susceptibles d'en réduire l'impact. Or la manière dont on structure l'apport du numérique à cet égard n'est pas indifférente.

Relevons qu'une technique non photovoltaïque existait auparavant et qu'elle mériterait aussi d'être remise à l'honneur. Pierre Escudier, le vigneron concerné par l'expérimentation, déclare ainsi dans l'articule du Midi Libre : "La problématique n'est pas nouvelle (...). Avant on protégeait les plants avec des canisses ou en plantant des abricotiers au milieu des travées".
Adieu la fée électricité, bonjour la magie des fruits ;-)

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